PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°345 07 juin 2016
34525 Destinataires
[ ÉDITORIAL ]
Absentéisme : un fantôme peut en cacher un autre !

Le quotidien « Aujourd’hui le Maroc » a publié le lundi 6 juin un article sous le titre « Louardi s’attaque aux pharmaciens fantômes ». Cet article fait état d’un pharmacien qui habite au Canada depuis 32 ans, tout en jouissant du statut de pharmacien titulaire au Maroc.

Ce pharmacien, à qui on vient de retirer l’autorisation d’exercer la pharmacie, ne serait pas le seul dans ce cas puisque 21 autres pharmaciens résidants à l’étranger feraient, d'après le même article, l’objet d’une procédure en justice pour non respect de l’article 108 de la loi 17-04 portant code du médicament et de la pharmacie.

Par ailleurs, et selon cette publication, le ministre de la santé estime que les peines prévues dans pareils cas sont peu persuasives. Le dahir réglementant la pharmacie devrait, selon ce dernier, faire l’objet d’amendements pour améliorer l'applicabilité de ses dispositions pénales.

Les journalistes publient régulièrement des articles sur les dépassements de certains professionnels de santé. Malheureusement, ces publications ne produisent que peu d’effets. On déplore au passage, que ces mêmes publications ternissent l’image de marque des professionnels de santé qui exercent généralement leur profession avec amour et abnégation.

Sur le terrain, au lieu de mettre en place les mécanismes adéquats pour rendre effectives les dispositions législatives en vigueur, on se contente d’épingler, de temps à autre, quelques professionnels de santé pour donner l’exemple. En d’autres termes, on met en application l’adage populaire marocain qui dit : « On tue le coq pour faire peur au loup ».

Il va sans dire  que le pharmacien a un diplôme et non un agrément, et s’il fait autant d’années d’études, c’est pour mieux servir ses patients. Son rôle est capital pour conseiller les malades, notamment en les incitants à être plus observants vis à vis de leurs thérapies et pour dénicher d’éventuelles interactions médicamenteuses ou contre-indications dangereuses.
Malheureusement et ce n’est un secret pour personne, il y a une poignée de pharmaciens qui vivent à l'étranger tout en continuant à disposer de leurs pharmacies d’officine au Maroc. En agissant de la sorte, ces professionnels de santé qui enfreignent, dans certains cas, la loi 17-04, privent les malades des services qui leur sont dus et contribuent à la dégradation de l’image de marque de la profession pharmaceutique.

On ne peut également qu’être dubitatif vis à vis de l’efficacité des mécanismes sensés réguler notre profession. Comment un pharmacien peut s’absenter 32 ans sans qu’aucune procédure disciplinaire ne vienne l’inquiéter? Le journal « Aujourd'hui le Maroc » a qualifié ces pharmaciens de fantômes, mais ne faut-il pas utiliser le même qualificatif pour tous les responsables de cette situation ubuesque?
Abderrahim DERRAJI

Revue de presse
CNSS: Les «indépendants» bientôt intégrés CNSS: Les «indépendants» bientôt intégrés

L’inclusion des indépendants, ou travailleurs non salariés, dans les périmètres légaux de couverture de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) sur le calendrier parlementaire. Deux projets de lois sont encore actuellement dans les méandres de la Chambre des Conseillers.

Parallèlement, un comité interministériel est en train de travailler sur les décrets d’application de ces textes.  Pour Saïd Ahmidouch, directeur général de la CNSS, la structure s’est déjà parée en interne à cette montée en régime qui devrait considérablement augmenter son champ d’action. Il se projette, pour une concrétisation réelle du régime des indépendants, au moins pour les premières catégories, «pour cette fin d’année ou au plus tard pour début 2017». Il faut savoir que l’organisme de gestion de la sécurité sociale et de la retraite du secteur privé a fait de grands bonds ces cinq dernières années. Il affiche un taux de couverture sociale frôlant les 80%, pour un effectif de 3,1 millions de salariés déclarés, sur un total de 3,7 millions d’actifs salariés. «La progression est considérable mais nous avons encore une marge d’un peu plus d’un demi-million de salariés du privé à intégrer au régime», explique le DG de la Caisse. Cela correspond  à une masse salariale de 127 milliards de DH à fin 2015, contre 50 milliards de DH en 2005. En face, les non salariés font encore la majorité de l’assiette, constituant près de 55% des actifs.
Source : L'Économiste

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Cancer : un décès sur deux peut être évité par une bonne hygiène de vie Cancer : un décès sur deux peut être évité par une bonne hygiène de vie

Dans l'édition du Jama spécialisée en cancérologie (Jama Oncology), deux épidémiologistes de la prestigieuse école de santé publique de Harvard (Boston, États-Unis), Mingyang Song et Edward Giovannucci, ont publié une étude édifiante quant au rôle de trois facteurs de risque dans le cancer, en reprenant la méthodologie du «risque attribuable», qui avaient permis à sir Richard Doll (avec sir Richard Peto à Oxford) de montrer, en juin 1981, que 9 cancers du poumon sur 10 étaient dus au tabac.
Si la part attribuable au tabac dans le risque de cancer du poumon calculé par Song et Giovanucci est cette fois plutôt autour de 80%, les deux chercheurs ont ajouté trois autres paramètres au tabac: l'alcool, l'obésité et le manque d'activité physique. «Les quatre facteurs de risque étudiés sont bien choisis», explique le Pr Catherine Hill, épidémiologiste à l'Institut Gustave-Roussy. «En France, si on prenait les causes de cancer dans l'ordre d'importance, on prendrait exactement les mêmes facteurs.»
Song et Giovannucci ont donc calculé que la moitié des cancers pourrait être évitée en ayant une bonne hygiène de vie. D'abord, ne pas fumer ou avoir fumé moins de 5 paquets-année (c'est-à-dire pas plus de 1 paquet par jour pendant 5 ans ou 1/2 paquet par jour pendant 10 ans, par exemple). Ensuite éviter l'alcool, en tout cas pas plus d'une dose d'alcool par jour pour les femmes et deux pour les hommes. Pour la corpulence, la barre n'est pas mise à 25 d'indice de masse corporelle (seuil du surpoids), comme c'est le cas dans beaucoup d'études, mais à 27,5, ce qui autorise quelques kilos en trop. Enfin, les auteurs ont repris le seuil d'activité physique recommandé habituellement, soit au moins 1h15 d'activité intense par semaine ou 2h30 d'activité modérée.

Les auteurs ont toutefois écarté de leurs analyses certains cancers «parce qu'ils sont fortement liés à d'autres facteurs environnementaux que ceux qui sont considérés dans cette étude, tels que l'exposition aux UV, les infections, les irradiations et l'exposition à des substances carcinogènes». C'est le cas des cancers de la peau, du cerveau ou encore du sang.
Source : Source : http://sante.lefigaro.fr

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AVC : les cellules souches injectées dans le cerveau donnent des résultats spectaculaires AVC : les cellules souches injectées dans le cerveau donnent des résultats spectaculaires

Les résultats obtenus lors d'un essai clinique visant à injecter des cellules souches directement dans le cerveau de patients souffrant de séquelles d'un accident vasculaire cérébral (AVC) ont été qualifiés de stupéfiants par des chercheurs de l'université Stanford (États-Unis)  .
L'étude qu'ils publient dans la revue Stroke montre en effet des résultats encourageants pour cette stratégie visant à régénérer les zones du cerveau lésées par un AVC. Certes, l'essai clinique de phase 1 - surtout destiné à évaluer la sécurité de la technique - n'a été mené qu'auprès de 18 patients, ce qui doit bien sûr conduire à prendre ces résultats avec prudence. Reste que sur ces 18 patients, 7 ont présenté une amélioration significative des fonctions motrices atteintes lors de l'AVC.
Les 6 mois suivants l'attaque sont déterminants dans la récupération des capacités cérébrales. Au-delà, les spécialistes considèrent que les patients atteignent un stade où la régénération des tissus n'est plus que marginale.
Les 18 volontaires recrutés pour réaliser l'étude conduite par l'équipe du Pr Gary Steinberg avaient tous dépassé cette phase critique des 6 mois et présentaient des difficultés persistantes à contrôler leur bras et/ou leur jambe. Les chercheurs leur ont injectés directement dans le cerveau, au niveau des tissus touchés, un cocktail de cellules mésenchymateuses génétiquement modifiées pour qu'elles se différencient en cellules neurales. Dans les semaines qui ont suivi cette procédure chirurgicale, l'état neurologique des patients s'est objectivement amélioré. "Ce n’était pas simplement qu’ils ne pouvaient pas bouger leur pouce et qu’ils en deviennent capables. L'amélioration était bien plus significative : un patient de 71 ans en fauteuil roulant a pu remarcher", précise Gary Steinberg dans un communiqué. Les cellules souches ont en effet permis au cerveau de ré-enclencher les processus de régénération des tissus. "La théorie est que ces cellules rapprochent le cerveau adulte de celui d'un nouveau-né, qui récupère bien plus facilement", explique le Pr Steinberg.

Au-delà de ces améliorations encourageantes, ces résultats battent en brèche l'idée selon laquelle au-delà d'un certain temps, les dommages cérébraux sont permanents et irréversibles. C'est peut-être même l'élément le plus important à retenir de ces travaux. Quoi qu'il en soit, l'équipe de Gary Steinberg est déjà en train de recruter de nouveaux volontaires pour réaliser un essai clinique de plus grande ampleur.
Source : http://www.sciencesetavenir.fr

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Une bactérie pourrait permettre de lutter contre le paludisme Une bactérie pourrait permettre de lutter contre le paludisme

Selon une étude américaine, la bactérie Wolbachia bloque les parasites responsables du paludisme chez les moustiques.

D’après les estimations, deux tiers de l’ensemble des insectes seraient infectés par la bactérie Wolbachia. Il a longtemps été pensé que les moustiques du genre Anopheles, qui répandent le paludisme, n’étaient pas affectés par la bactérie Wolbachia ; des scientifiques de Harvard (Boston) ont toutefois découvert il y a plusieurs années qu’une souche de Wolbachia, qu’ils ont surnommée wAnga, est présente chez les moustiques Anopheles coluzzii et Anopheles gambiae.

Les chercheurs ont recueilli plus de 600 moustiques Anopheles coluzzii au Burkina Faso entre 2011 et 2014 et ont découvert que près de la moitié d’entre eux, 46 %, étaient infectés par wAnga. Seul l’un de ces insectes était à la fois porteur de la bactérie Wolbachia et du pathogène responsable du paludisme, Plasmodium falciparium.

L’équipe a calculé que le nombre d’infections paludéennes au sud du désert du Sahara chutait rapidement à mesure que le nombre de moustiques porteurs de la bactérie Wolbachia présents augmentait. La manière précise dont la bactérie bloque le parasite du paludisme n’est pas clairement établie, mais les résultats provenant d’autres études suggèrent que la bactérie Wolbachia active le système immunitaire de l’hôte, qui redouble ensuite d’efforts pour lutter contre le Plasmodium. Par ailleurs, les deux organismes semblent être en concurrence pour les mêmes nutriments.

Des résultats de laboratoire indiquent également que les moustiques infectés par wAnga pondent des œufs plus rapidement que les insectes non infectés. Cet écart réduit entre chaque génération pourrait aboutir à long terme au remplacement des moustiques non infectés par les moustiques infectés par la bactérie Wolbachia.

Les chercheurs en concluent que la transmission de la maladie pourrait être réduite de manière significative chez les moustiques infectés par la bactérie Wolbachia, ce qui pourrait constituer une alternative naturelle à la lutte contre le paludisme et peut-être contre d’autres maladies infectieuses tropicales.
Source : Nature Communications

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Fodmaps : les nouveaux ennemis de nos intestins ? Fodmaps : les nouveaux ennemis de nos intestins ?

«Fermentable oligo-, Ui-, Monosaccharides And Polyols»: cet acronyme anglais intraduisible désigne un ensemble de molécules, essentiellement des sucres et leurs dérivés, présentes dans notre alimentation et parfois responsables de fermentations excessives et inconfortables dans l'intestin. Fructanes, levanes, galactanes et inulines sont des exemples d'oligosaccharides fermentescibles. Parmi les chaînes de sucres plus courtes: le lactose et le fructose et enfin de nombreux polyols comme le mannitol, le sorbitol et le xylitol.

Les Fodmaps sont retrouvés dans de nombreux aliments contenant des fibres comme certaines céréales (blé, orge, seigle), des fruits, certains légumes (artichaut, chicorée, topinambours, choux de Bruxelles), les légumes secs, l'ail, l'oignon, certains produits laitiers. Les polyols, peu présents dans les végétaux naturels, sont entrés en grande quantité dans notre alimentation par le biais de certains édulcorants synthétiques utilisés dans les aliments, les boissons et la confiserie industriels. Ils peuvent donc être plus facilement éliminés car ils sont rarement dans des produits apportant des éléments nutritifs indispensables.

Leur rôle a été identifié chez des personnes, de plus en plus nombreuses, souffrant d'un intestin irritable ou sensible, dont les symptômes sont parfois intolérables. Ces patients peuvent tenter de réduire leur consommation d'aliments riches en Fodmaps, sans les éliminer totalement. Ces aliments contiennent en effet souvent des éléments indispensables à une nutrition sans risque pour la santé.
Source : http://sante.lefigaro.fr

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